Réussir pleinement en tant que Directeur Général

Bertrand BEDIER*, Directeur Général

Réussir pleinement en tant que Directeur Général - Enaxion

Au sein d’une ETI industrielle familiale de 350 M€ de chiffre d’affaires, Bertrand Bédier* prenait la direction générale d’une des filiales dans un contexte particulier. Après un retournement réussi, il avait l’enjeu de transformer l’essai d’un point de vue économique et d’insuffler une nouvelle dynamique dans les équipes.

Bertrand  nous explique comment il a réussi sa prise de poste et occupé pleinement son nouveau rôle de Directeur Général. Il décrit ce que lui a apporté le sparring partnership d’Enaxion et partage avec authenticité les moments forts qu’il a vécus.

* prénom et nom ont été modifiés pour des raisons de confidentialité

Le dirigeant répond aux questions d'Enaxion

Quel était votre enjeu lorsque vous avez consulté Enaxion ?

Mon enjeu était de bien réussir ma prise de fonction, d’éviter les erreurs que l’on peut faire. Je prenais le poste de Directeur Général à 48 ans en étant un ancien de l’entreprise. Il s’agissait de montrer que j’en étais capable alors que j’étais connu pour être Directeur Commercial. J’avais quelques craintes, sur la partie finance et un peu sur l’industriel qui sont des champs que je ne pilotais pas auparavant.

Et je voulais aussi insuffler ma touche, ce qui m’est cher dans une entreprise, des convictions sur ce que je voulais mettre en application. Ma première conviction : recentrer l’entreprise sur l’importance de l’humain. Et ma deuxième conviction était que je ne pouvais pas réussir sans tout le monde.

Quels ont été les éléments particuliers dans la proposition, ou plus largement dans l’approche, qui ont retenu votre attention et motivé votre choix de travailler avec Enaxion ?

En fait ce n’est ni l’un ni l’autre. C’est notre rencontre qui a motivé mon choix. J’ai apprécié votre approche et votre discours. C’est une question de feeling, enfin c’est compliqué à expliquer. Le courant est bien passé et je me suis senti tout de suite à l’aise. C’était différent par rapport à d’autres : il y avait une méthode ça c’est sûr, mais il y avait aussi beaucoup d’écoute de votre part et j’ai senti qu’il y avait une réelle faculté d’adaptation dans le contenu et dans le rythme. Ce n’était pas juste un discours, c’était à la fois structuré et souple.

« Pourquoi j’ai choisi Enaxion ? Notre rencontre, une méthode, beaucoup d’écoute, se sentir en confiance…. Et avoir quelqu’un qui a exercé des fonctions de dirigeant »

Mais le plus important reste la relation, se sentir en confiance.  D’ailleurs je me sens tellement en confiance que vous êtes l’une des rares personnes à connaître ma vie personnelle.

Autre point qui fut aussi important en fait, c’est d’avoir quelqu’un qui a exercé des fonctions de dirigeants, qui a été dans l’opérationnel. Moi j’ai toujours du mal avec les consultants qui n’ont jamais eu un parcours dans ce qu’ils préconisent. Vous, vous avez fait, vous avez vécu les choses de l’intérieur, et je l’ai senti.

Quels ont été les apports majeurs ou distinctifs du cabinet au cours de cette mission ?

Les apports majeurs c’est un soutien ainsi qu’une disponibilité, mais aussi la question majeure des bons conseils et de la valeur ajoutée dont j’ai bénéficiés. En fait avec ce mix, c’est une sorte de méthodologie qui est vraiment adaptée.

Sinon le premier apport qui m’a beaucoup aidé, ce furent nos échanges et les documents pour lancer mon Codir, en constituer les règles, avec les rôles de chacun, les modalités d’animation, … Comme c’était le début, je vous l’avoue, ce fut très important pour moi et vis-à-vis de l’équipe.

Il y a aussi eu le questionnaire et le travail sur mon leadership, mes comportements. Avec votre débrief et l’analyse que j’avais faite. Cela m’a donné une orientation et des clés sur comment mieux agir dans mon contexte. J’ai beaucoup apprécié qu’il n’y ait pas de jugements dans les analyses, ni de réponses binaires.

« Le travail pour lancer et structurer mon Codir m’a beaucoup aidé, ce fut primordial pour la confiance, et a permis d’enclencher une nouvelle phase avec l’équipe  »

En fait c’est comme dans les équipes, on essaye de s’adapter au caractère de chacun.  Et moi je trouve que ce qui est intéressant c’est souvent cette diversité dans une équipe. Alors je sais qu’il y a des méthodes, par exemple si vous prenez les écoles Danone, Coca, où l’objectif est de « processer » de façon identique.

Après il y a tout le reste, les apports que vous avez amenés au fil de l’eau dans nos échanges, selon là où j’en étais. Bénéficier de votre œil externe expérimenté qui soutient et challenge est très important à ce poste.

Quels ont été les moments clés dans le déroulement de la mission ?

Forcément le premier fut le Codir dont j’ai déjà parlé. Notre travail sur ce sujet a été primordial pour la confiance, et a permis d’enclencher une nouvelle phase avec l’équipe.

Le deuxième moment clé, ce fut la première présentation avec François*, le PDG du groupe qui est le petit-fils du fondateur. Tout le Copil, c’est-à-dire mon Codir élargi, participait. Là on a déroulé la stratégie, ce qu’on voulait mettre en place. On avait aussi échangé là-dessus sur le fond et la forme, je me suis senti mieux armé. Et les retours de François ont été très positifs. Ce fut un deuxième moment fondateur pour l’équipe et pour moi.

Et puis après, ce fut mon premier Comex Groupe. Notre travail m’a aidé pour cette première, et j’ai trouvé ma place sur la durée dans cette instance. J’ai appris à faire infuser des informations au préalable auprès des membres du COMEX, comment porter les sujets de manière intelligente et habile, être au clair aussi sur qui décide, qui sont les différentes parties-prenantes, faire alliance dans le bon sens du terme.

« Travailler mon leadership m’a donné des clés sur comment mieux agir… La première présentation avec François le PDG du Groupe fut un autre moment fondateur… Comment trouver ma place au sein du Comex Groupe aussi  »

Et puis il y a eu le côté qui était un peu décalé mais que j’ai trouvé bien. C’était le protocole sur comment se ressourcer en pensant à quelque chose d’agréable, ce protocole que pratiquent des sportifs de haut niveau, avec de la visualisation. Au début ça m’a fait sourire, je me suis dit « Tiens, je ne connaissais pas ça ». C’était une bonne surprise et finalement une bonne expérience car c’est vrai que tu ne t’attends pas à ça. Je l’ai utilisé seul après, et ça me permet de m’apaiser.

« Et le côté un peu décalé que j’ai trouvé bien : le protocole pour se ressourcer, avec de la visualisation comme les sportifs de haut niveau… Je l’utilise »

Quels autres bénéfices avez-vous pu constater ?

Cela m’a apporté une nouvelle légitimité à l’intérieur de l’entreprise. En effet cela m’a permis de faire mieux découvrir aux gens qui je suis réellement, de ne pas être dans un rôle, d’éviter de me crisper. Et puis aussi d’avoir plus de recul sur ce qui se joue, comment le vivre et le piloter.

Aujourd’hui par exemple je félicite davantage les gens quand c’est mérité, ce que je ne faisais pas forcément avant.

J’insiste, cela m’a vraiment permis d’être plus moi-même au niveau du travail, en tout cas dans mes valeurs, de rendre plus visible l’importance de l’humain et de l’équipe. Et l’impact a été fort.

La reconnaissance et l’engagement se jouent aussi à plein de petites choses. Par exemple sur le site de production historique, on a refait toutes les toilettes qui n’avait pas été refaites depuis je ne sais pas… 15-20 ans. Ce sont des choses qui semblent bêtes mais tellement importantes. C’est un signe que vous vous préoccupez des gens, que vous vous intéressez aux personnes, ce n’est pas qu’une posture. Quand je leur dis que chaque personne dans l’entreprise est clé je le pense sincèrement.

« La reconnaissance et l’engagement se jouent aussi à plein de petites choses…  Nous avons réussi sur le capacitaire, c’était déterminant pour délivrer notre business  »

Nous n’avons pas les meilleures machines, mais nous faisons désormais ce qu’on aurait dû faire avant. C’est à dire la maintenance, du travail tous ensemble, que les gens se parlent pour être plus efficaces. Grâce à cela, au mois d’octobre nous avons fait 41 000 colis dans la semaine alors que c’est ce que l’on faisait quand on avait les 3 unités. Autant avec deux qu’avec trois ! Et rien n’a changé sur l’outil industriel, il n’y a pas un nouveau parc de machines plus productif. Ce sont juste les bons Hommes, le bon état d’esprit et des process qui ont fait ça. Nous avons réussi sur cet objectif du capacitaire qui était déterminant pour délivrer notre business.

Et puis bon, il y a aussi eu les bénéfices sur le social. Être plus moi-même, ne pas jouer un rôle qui ne me convient pas. C’est aussi le cas quand je fais des CSE, je ne cache pas les sujets importants, je réponds à toutes les questions quand je peux. Ils ont une situation claire sur les chiffres, sur la trésorerie. J’ai installé une façon de faire avec les syndicats, notamment à l’occasion des NAO et c’est la première fois dans l’histoire du Groupe que la CGT a signé. Ça ne veut pas dire qu’il n’y aura jamais de frottements, voire plus, bien entendu. Mais pour l’instant ça se passe bien.

Tout le travail fait ensemble concourt à tout cela

« Être plus moi-même, ne pas jouer un rôle qui ne me convient pas… Cela m’a apporté une nouvelle légitimité dans l’entreprise… Il y a aussi les bénéfices sur le social  »

Quels seraient les points à améliorer ? Quels conseils donneriez-vous à Enaxion ?

Je n’ai pas de conseils. D’autant que je n’ai pas de points de repères, c’est une première pour moi. Mais je suis très satisfait du travail que nous avons fait ensemble.

En fait il se trouve que j’ai fait deux belles rencontres cette année, il y a la vôtre et un formateur qui a un cabinet qui intervient pour la négociation pour mes équipes.

Comment présenteriez-vous Enaxion à d’autres dirigeants ?

C’est un cabinet qui est capable de les accompagner. Plutôt spécialisé dans les PME et ETI, dans les missions de prises de fonction mais je pense aussi plus largement s’il y a besoin un moment donné d’un coaching, avec des méthodologies qui s’adaptent à l’individu. Avec une grande écoute et des apports forts.

Vous avez aussi cette faculté, même si vous ne connaissez pas le milieu ou le domaine, de comprendre les enjeux. Que ce soit industriel, finance, commercial ou marketing, quand je vous en parlais ça vous parlait. Et en fait on n’a pas besoin d’expliquer, il n’y a pas d’incompréhension. Et ça c’est une force de pouvoir s’adapter quel que soit le domaine d’activité. A chaque fois que je vous disais des choses, la seule question que vous pouviez me poser avait du sens. Ça crée plus de proximité et d’impact, je me disais il vise juste.

« Des apports forts, le fait de viser juste, et aussi des supports très adaptés… Et il y a cette authenticité, on peut aborder tous les sujets… ça  crée plus de proximité et d’impact    »

Sur un autre registre, vous avez aussi des supports que je trouve adaptés. En fonction des sujets, vous m’envoyiez des documents Enaxion vraiment utiles.

Et puis il y a un côté amical, je ne sais pas trop comment expliquer. On parle presque à un psy, on peut aborder tous les sujets. Enfin je ne sais pas trop comment dire, mais sans le canapé ! Je me souviens quand vous m’avez raconté votre parcours, ça m’a touché. Ce côté vérité, c’est-à-dire que vous n’avez pas caché que dans votre parcours, il y a eu un moment donné des difficultés quand vous aviez moins de 30 ans. Cette authenticité, la confiance que vous m’avez vous-même donnée en en parlant, ça a été quelque chose d’important dans la relation. Je trouve que c’est mieux que de dire on va travailler en confiance, je l’ai entendu dans d’autres cabinets et ça sonne faux parfois.

Recommanderiez-vous Enaxion à d’autres dirigeants ?

Oui. D’ailleurs on va continuer ensemble l’année prochaine. Pour moi c’est comme dans le sport, pour élever son niveau de jeu c’est important d’avoir un Sparring Partner.

« C’est comme dans le sport, pour élever son niveau de jeu c’est important d’avoir un sparring partner… On va continuer ensemble  »

En plus ça va être une autre étape. Il va y avoir la fusion du Groupe avec un autre groupe familial qui se signe très bientôt. Et le contexte économique est plus tendu, le social peut aussi être plus complexe, donc je suis content de continuer. Je sais en plus que vous avez aussi eu des expériences de fusion dans votre carrière.

* Les prénoms et noms ont été changés pour respecter la confidentialité

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